Le nombre de cas incidents de cancer du Rein était estimé à environ 11.000 nouveaux cas en France, en 2011. Le cancer du rein représente environ 3 % de l’ensemble des cancers. Il touche deux fois plus les hommes que les femmes. Cette tendance régresse avec l’essor du tabagisme féminin. L’âge moyen au moment du diagnostic est 65 ans.
Les principaux facteurs de risques reconnus de cancer du Rein sont le tabagisme, le surpoids et l’obésité et un traitement par dialyse depuis plus de trois ans.
Il s’agit d’une prolifération anormale d’un type de cellules rénales qui deviennent atypiques et anarchiques. Cette prolifération est incontrôlée en formant un amas de cellules anormales appelé « tumeur ». Il existe des tumeurs considérées comme bénignes (Oncocytome, Angiomyolipome) ou des formes kystiques, et d’autres considérées comme malignes, agressives qu’il convient de traiter. Un cancer du Rein peut se former à partir d’une cellule de différentes parties du Rein ; dans la plupart des cas, il s’agit de cellules du parenchyme rénal, constituant ainsi un carcinome à cellules rénales. Mais il existe de nombreux types de tumeurs rénales.
Le cancer du Rein est une maladie grave qui se développe sournoisement, silencieusement. Le plus souvent, il est découvert par hasard au cours d’une échographie ou d’un scanner de l’abdomen réalisé pour une autre raison. Parfois, malheureusement, il peut se révéler par des symptômes ou par la découverte de métastases. Beaucoup plus rarement, il est détecté au sein d’une famille à risque, présentant des antécédents de forme héréditaire de cancer du Rein ; car il n’existe pas de dépistage de masse organisé pour le cancer du Rein, au même titre que le cancer du Côlon, du Sein ou du Col de l’Utérus.
Pour établir le diagnostic, on réalise un scanner abdominal avec injection de produit de contraste. C’est l’examen de référence pour le diagnostic ainsi que pour l’étude des rapports de la tumeur avec les organes de voisinage.
Le diagnostic sera confirmé par l’examen anatomocytopathologique de la tumeur. Cela permettra également d’établir le profil de la tumeur, son stade d’évolution, son étendue et le type de cellules impliquées. Dans certains cas, avant d’envisager un geste chirurgical, une biopsie rénale (prélèvement d’un échantillon de cellules rénales) est réalisée, dont l’examen anatomocytopathologique confirmera ou non le diagnostic de cancer.
La prise en charge thérapeutique du cancer du Rein repose sur différentes modalités, permettant d’assurer un traitement curateur ou parfois, palliatif. Elles reposent principalement sur la Chirurgie (ablation de la tumeur rénale par voie laparoscopique classique ou robot-assistée), avec toujours le souci d’une épargne néphronique la plus importante possible (préservation de tissu rénal sain adjacent), ou des médicaments anti-cancéreux (Immunothérapie, thérapies ciblées) associés ou non à un geste chirurgical. La radiothérapie est parfois utilisée dans le traitement des cancers qui comportent des métastases osseuses.
La stratégie thérapeutique sera toujours personnalisée et adaptée à votre cas. Elle sera basée sur les caractéristiques du cancer dont vous êtes atteint (la localisation ; l’extension ; le type histologique supposé).
Chaque cas est discuté en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire regroupant Urologue, Oncologue, Néphrologue, Radiothérapeute, Radiologue et Anatomopathologiste, afin de déterminer la meilleure solution thérapeutique adaptée à votre cas. Ils pourront également vous proposer de participer à un essai clinique.
Votre prise en charge est globale au sein d’une équipe spécialisée à cette pratique, dans un établissement autorisé à traiter les cancers urologiques.
Selon le cas, plusieurs intervenants peuvent participer à votre prise en charge (Urologue, Radiologue, Néphrologue, Anatomo-Pathologiste, Oncologue, Radiothérapeute, Infirmier, Aide-Soignant, Psychologue, Kinésithérapeute, Diététicien…). Ces professionnels travaillent en étroite collaboration au sein de l’établissement où vous recevez vos traitements, et sont en lien avec votre Médecin Traitant.
Après la chirurgie dans le cas des cancers localisés ou tout au long du traitement pour les cancers qui présentent des métastases, des consultations et des examens sont programmés régulièrement, selon un rythme adapté à votre situation. Ce suivi a pour but de déceler de façon précoce une éventuelle récidive ou d’évaluer le traitement médicamenteux pour les patients concernés par ce type de traitement. Le suivi permet aussi de détecter et traiter les éventuels effets secondaires tardifs des traitements et de favoriser le retour à une qualité de vie la meilleure possible.