20 Mar L’hormonothérapie et le cancer de la prostate
Qu’est-ce que l’hormonothérapie et pourquoi l’utilise-t-on ?
Dans le cas du cancer de la prostate (de la famille des cancers dits « hormonodépendants »), les hormones produites naturellement par le corps accélèrent la croissance de la tumeur. Chez l’homme, il s’agit des androgènes et plus particulièrement de la testostérone, responsable des caractères masculins.
Ainsi, dans le traitement du cancer, l’hormonothérapie, qui vise à réduire le taux de ces hormones dans le sang, permettra souvent de ralentir ou de stopper la maladie, du moins pendant un certain temps.
Quand la maladie est encore localisée, avec un risque de récidive relativement faible, les traitements proposés sont plutôt la chirurgie (ablation de la prostate) ou la radiothérapie.
Traiter le cancer de la prostate par l’hormonothérapie
On réserve l’hormonothérapie aux stades avancés, lorsque des métastases sont apparues : le cancer n’est alors plus limité à la prostate, mais se propage dans d’autres parties du corps.
Ce traitement est alors prescrit sur des périodes relativement longues, et peut être associé ou non à une chimiothérapie ou radiothérapie.
Plusieurs méthodes existent : la plus courante est le traitement médicamenteux, par voie orale ou par injections. Ils bloquent la production de testostérone, on parle alors de « castration chimique ». Différentes molécules existent, seules ou en association, avec des effets secondaires propres à chacune. Le médecin effectuera le choix en fonction de la masse de la tumeur, de l’âge du patient etc.
La seconde méthode est beaucoup plus rarement utilisée : l’ablation chirurgicale des testicules.
Quels sont les effets secondaires / risques de l’hormonothérapie ?
Dans tous les cas, la privation soudaine d’hormones masculines engendre des effets secondaires relativement gênants au quotidien, plus ou moins prononcés selon les patients :
– bouffées de chaleur et irritabilité,
– baisse de la libido et troubles de l’érection,
– prise de poids, gonflement de la poitrine,
– diminution de la masse osseuse et risque de fractures.
Face à ces désagréments, des solutions existent, il ne faut pas hésiter à évoquer ces problèmes avec son médecin.
Cependant, sur le long terme, les cellules cancéreuses peuvent s’adapter et reprendre leur croissance, il faut alors envisager un traitement alternatif au cancer de la prostate.
Évolutions et améliorations du traitement par hormonothérapie
Depuis quelques années, un nouveau médicament est source d’espoir pour les patients et leur entourage : l’acétate d’abiratérone. Vous pouvez demander plus de précisions à votre urologue.
Lorsque la tumeur devient résistante au traitement hormonal classique et à la chimiothérapie, cette molécule va agir sur la production d’androgènes. Différentes études en ont démontré l’efficacité, avec une amélioration de l’espérance de vie, tout en restant relativement bien tolérée par les patients.
Si ce traitement alternatif provoque, bien sûr, quelques effets secondaires, ils peuvent être facilement gérés. Mais surtout, il présente le grand avantage de réduire la fatigue et les troubles de l’humeur souvent provoqués par ce type de traitement. Ainsi, en préservant la qualité de vie des patients, il constitue une avancée précieuse dans la prise en charge du stade avancé de ce type de cancer.
Pour en savoir plus sur les traitements de cancérologie urologique, nous vous invitons à retrouver notre dernier article traitant de ce sujet. Pour plus d’informations, vous pouvez également prendre RDV avec un urologue de notre Centre.