06 Fév La prostatectomie : informations aux patients
La prostatectomie : définition
Le cancer de la prostate est de loin le premier cancer chez les hommes avec entre 50 000 et 70 000 cas diagnostiqués chaque année. Quand ce cancer est localisé, sans évolution des métastases aux organes voisins, la prostatectomie est un traitement efficace de la maladie permettant le plus souvent une guérison. Cette chirurgie tient compte de l’âge, de l’état général du patient et des caractéristiques de la tumeur.
Dans le cas de tumeurs de la prostate à faible risque, et certaines formes de cancer de risque intermédiaire, il peut être proposé une prostatectomie totale avec préservation des bandelettes vasculo-nerveuses.
La prostatectomie radicale est l’ablation totale de toute la prostate (ablation de la prostate et des vésicules séminales) par voie chirurgicale. Elle consiste donc à retirer intégralement la prostate. Grâce aux techniques actuelles de chirurgie laparoscopique et robot-assistée, l’ablation de la prostate est moins traumatique que par le passé. Désormais, les fuites urinaires sont rares et l’impuissance inconstante en cas de préservation des bandelettes vasculo-nerveuses.
Dans quelles conditions a-t-on recours à la prostatectomie ?
Quand la biopsie a mis en évidence la présence d’un cancer, la prostatectomie totale peut être envisagée.
Classique, avant l’avènement de la laparoscopie, elle était pratiquée par une large incision abdominale.
Il existe des risques liés à toute intervention chirurgicale (anesthésie, hémorragie, plaie, suture). De plus, elle nécessite une durée d’hospitalisation accompagnée d’un suivi post-opératoire plus important.
Evolution de la prostatectomie par assistance robotisée
Les nouvelles techniques par assistance robotisée sont plus douces et moins invasives.
La prostatectomie par cœlioscopie : elle est effectuée par plusieurs mini-incisions dans l’abdomen de 5 à 10 mm. Le chirurgien dispose d’une vision grossie jusqu’à 30 fois, donc il peut opérer de manière très précise, le robot reproduit ses gestes avec une maîtrise parfaite. Le recours à des transfusions sanguines est limité grâce à la réduction significative du saignement. La cœlioscopie épargne les nerfs et permet ainsi un retour possible de l’activité sexuelle. Les suites opératoires demandent moins de médicaments pour lutter contre la douleur post-opératoire et une durée d’hospitalisation moins longue.
En cas d’ablation totale, l’orgasme aura lieu sans éjaculation de liquide séminal, la récupération est progressive et une prise en charge par traitement médicamenteux et une éducation, peut être nécessaire.
Risques et implications de la prostatectomie radicale
Les effets secondaires de la chirurgie sont parfois sévères, ils peuvent entraîner l’incontinence urinaire, une impuissance en raison de lésions causées sur les structures et les nerfs contrôlant les capacités d’érection du patient.
La technique par robotisation propose moins de séquelles et optimise la qualité de la continence et des érections en évitant les lésions sur les nerfs responsables (sphincters urinaires et nerfs érectiles).
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Pour détecter le cancer de la prostate, relisez notre dernier article sur le taux de PSA.