Traitements en cancérologie urologique

Traitements en cancérologie urologique

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Quand une tumeur se développe au sein de la prostate, un protocole de soins doit être décidé et proposé au patient. Ce programme personnalisé de soins (PPS) est décidé lors d’une réunion qui rassemble plusieurs spécialistes (chirurgien urologue, radiothérapeute, hormonothérapeute et oncologue). L’option thérapeutique est choisie en fonction de l’âge du patient, de l’avancée de la maladie, et de certaines caractéristiques prostatiques. Ce programme est ensuite mis par écrit, et confié au médecin traitant ainsi qu’au patient. Le programme fait l’objet d’une consultation spéciale afin que l’option retenue soit prise d’un commun accord entre le médecin et le patient.

 

Le traitement par radiothérapie

 

Le traitement par radiothérapie peut être proposé quelle que soit l’avancée de la maladie.

Le radiothérapeute utilise une dose définie de rayons afin d’irradier la tumeur. Elle peut être associée à une médication par hormonothérapie (action qui contre les hormones masculines car elles favorisent la croissance des cellules cancéreuses).

La durée de la radiothérapie de la prostate est de 15 minutes par séance, plusieurs jours par semaine pendant deux mois. Le traitement par radiothérapie peut influencer le dosage PSA.

Ce traitement est plutôt bien accepté par le corps, mais certains effets indésirables peuvent se manifester dont : plus de fatigue et un dessèchement de la peau. Le manque de sensibilité s’accroît et de légères brûlures apparaissent sur la zone concernée. L’utilisation de soins de toilette spécifiques peut être recommandée.

Quand le traitement est intensifié au-delà des deux mois, d’autres effets gênants peuvent se manifester comme du sang dans les selles car les cellules voisines sont irradiées, une sensation de brûlure quand le patient urine, de l’incontinence ou des problèmes d’érection. Ces phénomènes ne durent que pendant la durée du traitement par radiothérapie.

 

Le traitement par chimiothérapie

 

La chimiothérapie répond spécifiquement au cancer de la prostate quand les métastases se sont répandues dans le corps et que l’hormonothérapie n’est plus efficace, que la tumeur s’adapte au blocage hormonal et continue à se propager.

La chimiothérapie agit en détruisant les cellules liées à la tumeur et les empêche de proliférer. Ce protocole de traitement se décompose en 10 cures tous les 21 jours.

Deux molécules différentes sont particulièrement utilisées : le docétaxel et le cabazitaxel. Le cabazitaxel est utilisé lorsque les cellules résistent au docétaxel.

Cependant, le traitement par chimiothérapie procure des effets secondaires :

Docétaxel : fatigue, nausées, vomissements, ulcères au niveau de la bouche, diarrhées, constipation, chute des cheveux, problèmes de peau, modification du sang.

Cabazitaxel : la modification du sang due à la chimiothérapie peut entraîner une baisse des globules blancs, ce qui fragilise l’organisme, fatigue et favorise les infections.

Cependant, il existe des traitements adaptés pouvant prévenir et limiter l’apparition des effets secondaires afin de rendre la vie plus confortable durant le traitement.

 

Le traitement par curiethérapie

 

La curiethérapie ou radiumthérapie est une technique utilisant la radiation mais au lieu d’être administrée par l’extérieur, la source radioactive est insérée à l’intérieur du corps, à proximité de la zone malade, par le biais d’aiguilles plantées dans le périnée (le périnée est l’ensemble de muscles qui s’étend du pubis au coccyx). Le patient est totalement endormi pendant les deux heures que dure l’intervention.

La curiethérapie est indiquée pour les tumeurs à risque faible ou intermédiaire, l’irradiation agit sur la source localisée, il y a moins d’exposition des radiations pour les organes alentours.

Les effets indésirables de la curiethérapie sont ressentis peu de temps après l’opération, il s’agit de problèmes d’érection, d’inflammation des zones entourant la prostate, pouvant par conséquent entraîner des saignements dans les selles ou des difficultés pour uriner.

 

Les autres protocoles de soins

 

D’autres protocoles de soins peuvent être établis en fonction de l’état de santé et le stade d’avancée de la tumeur.

 

Lorsque l’évolution est lente et en l’absence de symptômes, la surveillance active est préconisée. Il s’agit d’établir une surveillance par toucher rectal, biopsie, dosage de PSA (protéine présente dans le sang et permettant par son taux de mesurer l’évolution d’une tumeur de la prostate).

L’objectif est de limiter les soins lourds et les effets indésirables aux personnes dont le risque de développer un cancer est faible mais ce suivi permet aussi d’agir avant que la tumeur ne soit trop développée. Ce choix peut être aussi effectué en fonction de l’âge et de l’état de santé du patient. En fonction des différents signes d’évolution, un traitement adapté peut être proposé.

 

La prostatectomie radicale, ablation totale de la prostate, peut être envisagée en cas de tumeur localisée sans métastases répandues aux organes voisins. C’est une intervention chirurgicale présentant l’avantage de supprimer définitivement la tumeur.

 

L’hormonothérapie

Les cellules cancéreuses se développent grâce aux hormones masculines (la testostérone). Ce traitement a pour but de bloquer ces hormones afin d’éviter l’action qu’elles ont sur les cellules cancéreuses, il est indiqué en cas de maladie avancée ou présentant des métastases et peut être associé à un traitement complémentaire.

Pour certains hommes qui le désirent, la pulpectomie peut être pratiquée, il s’agit de l’ablation des testicules de manière chirurgicale.

L’hormonothérapie est administrée par médication sous forme de différents composés, en cas d’échec de certains traitements ou en complément. Il est possible de prendre ce traitement pendant des années, voir à vie. C’est une castration chimique dont le but est de limiter la propagation des cellules cancéreuses.

Ces traitements hormonaux présentent certains effets indésirables : perte de désir sexuel, bouffées de chaleur, prise de poids, sensibilité au niveau de la poitrine, problèmes d’érection, légers développements mammaires. Ils sont définitifs en cas d’ablation chirurgicale, sinon, ils ne durent que pendant la durée du traitement et peuvent être contrés par des traitements adaptés.